De janvier à octobre, après une période de six mois de déclin continu, le marché des voitures en France montre une diminution de 2,7 %. Malheureusement, la situation n’est pas des plus positives, mais il y a encore quelques éléments qui donnent de l’espoir…
Il était prévisible qu’à cause de la baisse des commandes en 2023, la vente de véhicules neufs finirait par chuter en France. Ce constat a été souligné par de nombreux experts du domaine. Les résultats parlent d’eux-mêmes. Bien que l’année ait débuté de façon favorable, le recul observé sur six mois plonge aujourd’hui le secteur automobile à -2,75 %, malgré deux journées de travail supplémentaires. Avec seulement deux mois restants avant la fin de l’année, la situation semble déjà figée. Mais est-ce vraiment une fatalité ?
Quelles sont les raisons de ces performances ?
Entre le moment où une commande est passée et celui où la voiture est livrée, il peut s’écouler un temps considérable. Ce que nous constatons actuellement est donc le reflet d’une situation antérieure. D’après le CCFA, c’était évident :
“2023 s’est achevée avec une diminution de 9 % des commandes de voitures par rapport à l’année précédente” entraînant une baisse qui “affecte les immatriculations de 2024”.
Notamment, les acheteurs professionnels semblent avoir été les plus touchés, puisque selon le cabinet AAA Data, les ventes dans le segment des entreprises ont chuté de 18 % en octobre. En revanche, pour les particuliers, la baisse est moindre avec « seulement » -7 %, ce qui est en réalité inférieur à la moyenne totale du mois d’octobre (-11,06 %).
Une possible embellie en fin d’année ?
Prédire l’avenir est toujours complexe, mais il est envisageable que la situation puisse légèrement s’améliorer à l’approche de la fin d’année. Une explication simple réside dans le fait que les constructeurs cherchent à augmenter les immatriculations de modèles qui seraient lourdement taxés l’année suivante en raison de la hausse du malus écologique. De plus, les concessionnaires ont tendance à intensifier leurs ventes pour atteindre leurs objectifs annuels. Ces facteurs peuvent entraîner des résultats satisfaisants, voire une hausse des ventes d’ici la fin de l’année.
Perspectives positives pour les commandes en 2024
Il y a aussi un autre facteur qui pourrait apporter une certaine tranquillité pour les mois à venir. Cela ne concerne pas seulement 2024, mais plus encore l’avenir, d’après AAA Data :
“Une note positive pour 2025 réside dans l’augmentation de 7 % des carnets de commandes entre janvier et septembre 2024, ainsi que le retour potentiel du leasing social l’année prochaine”.
Ce retournement, on le sait, a contribué à un bon début pour l’année 2024, et ses effets continuent de se faire sentir aujourd’hui : le mois dernier, la Citroën ë-C3 était la voiture électrique la plus vendue en France.
Cela nous conduit à un autre horizon. Bien que la part de marché des véhicules électriques ait légèrement diminué ces derniers mois (15 % en octobre contre 17 % le même mois en 2023), l’introduction de modèles plus économiques comme cette ë-C3 ainsi que la future Renault 5 pourrait stimuler ce segment l’année prochaine. Il reste à voir quelles décisions le gouvernement prendra concernant les subventions en 2025. Une réduction excessive pourrait malheureusement neutraliser la baisse moyenne du coût des nouvelles voitures électriques.
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