Un automobiliste encore jeune a comparu en justice la semaine précédente en raison d’une conduite particulièrement imprudente sur la rocade de Bordeaux. La condamnation a abouti à une peine de prison ferme, même si le principal intéressé se souciait davantage du moment où il pourrait réavoir son véhicule.
L’événement remonte à la nuit du 29 au 30 octobre, le long des berges bordelaises, où une patrouille de policiers a rencontré une voiture dont les mouvements étaient plus que suspects. Il était près de 4 heures du matin lorsqu’une course-poursuite a été initiée. Le conducteur a ignoré les feux rouges et conduit de manière erratique. Le véhicule s’engage alors sur la rocade, à une allure effrénée. Les forces de l’ordre estiment la vitesse à environ 200 km/h ! Lors de l’audience tenue le jeudi 31 octobre au tribunal correctionnel, le substitut du procureur a souligné :
« Il conduisait à une allure démesurée, insensée, sans conscience du danger et en état de récidive. »
Quand la police a intercepté cet homme de 26 ans, son passif s’est révélé conséquent : il avait consommé de l’alcool et ignoré l’ordre de s’arrêter. En outre, il avait déjà été condamné deux fois pour des infractions routières alors qu’il ne possédait pas encore de permis de conduire, comme le mentionne le substitut du procureur durant le procès, des propos relayés par Sud Ouest :
« Il a récemment acquis son permis, ce qui n’est pas encourageant puisqu’il a déjà été condamné à deux reprises pour avoir enfreint le Code de la route. »
Le conducteur minimise l’incident
Pour sa part, le conducteur admet partiellement les faits, martelant n’avoir jamais remarqué les forces de l’ordre :
« On avait bu de la vodka, on riait, il y avait de la musique. Il y a des chevaux, j’ai accéléré… Je n’ai ni aperçu de patrouille, ni vu de gyrophare. Et il n’y avait personne sur la chaussée, je vous dis la vérité. »
Cette version des faits n’a manifestement pas été validée, et n’a pas trouvé de soutien auprès des deux autres occupants du véhicule à ce moment-là. Soit ce n’était pas conforme à la réalité, soit ils n’étaient pas en état de percevoir la présence de la police.
Malgré les arguments de l’avocat du prévenu, ce dernier a été condamné à huit mois de prison ferme, avec application d’un bracelet électronique et une obligation de résidence. Son permis de conduire a été annulé et son véhicule saisi et remis aux douanes. Sa réaction face à cette sanction montre qu’il reste encore un chemin à parcourir pour réaliser la gravité de ses actes :
« Hein, quoi ? Mais je pourrai la récupérer quand ? »
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