Avec la montée en flèche des SUV chez Renault ces dernières années, un retour aux sources semble être à l’étude, selon une publication britannique.
Des modèles comme le Captur, le Symbioz, l’Austral, ou encore le Rafale illustrent l’extension de la gamme SUV, aussi inévitable qu’une longue journée d’été. Et ce n’est pas tout : pensons à la Renault 4, autrefois citadine, maintenant un SUV urbain entièrement électrique, ou aux historiques monospaces, le Scenic et l’Espace, revus en tout-terrain électrifié.
Ces deux derniers modèles ont parfois été critiqués pour s’être trop éloignés de leur essence originelle. Toutefois, un retour aux fondamentaux pourrait être envisageable dans les années à venir. Interrogé par le média britannique Autocar, Gilles Vidal, vice-président du design chez Renault, n’a pas écarté la possibilité de relancer des véhicules « plus monospaces ». Voici ses explications.
- Voir aussi – notre section sur les essais et nouveautés Renault
Vers un modèle comme la concept Embleme de Renault ?
Par « monospaces », on entend des véhicules à mi-chemin entre les SUV et les monospaces. Selon Gilles Vidal, « les SUV vont sans doute viser à devenir plus efficients, donc probablement un peu plus bas avec une meilleure aérodynamique ».
Suivant l’exemple du concept Embleme qui montre la voie à suivre, ils pourraient garder une garde au sol élevée tout en adoptant un profil plus bas, de type monovolume, favorisant l’aérodynamisme et l’optimisation de l’espace intérieur. En somme, un croisement entre un break, un monospace et un SUV.
- Lire aussi – À bord du Renault Embleme : un véritable laboratoire ou une simple vitrine ?
Les monospaces : une meilleure acceptation sociale
Mais pourquoi un tel changement de cap ? La réponse est claire selon Gilles Vidal : la critique des SUV. A l’heure où la réduction de la consommation énergétique est cruciale, les SUV sont critiqués pour leur taille. À l’inverse, les monospaces sont « nécessaires mais pas désirés » et donc plus acceptables socialement. Cependant, il précise que les monospaces restent « aussi polluants et aussi lourds ». Vidal prévoit cette évolution, mais il doute qu’elle apporte les résultats escomptés.
Selon lui, pour vendre un monospace, il faudrait le réintroduire « sous une forme plus attirante et désirable ». Ce fut d’ailleurs le cas avec la précédente génération de Scenic, qui a osé mélanger les styles, quitte à sacrifier un peu de son côté pratique. Pourtant, malgré un design séduisant pour un monospace, les ventes n’ont pas vraiment décollé. Si Renault décidait de retenter l’expérience, il faudrait surpasser le Scenic de quatrième génération ou revenir aux designs classiques des Scenic 1, 2 et 3, peut-être moins sujets à la critique…