Avant son grand lancement lors du LA Auto Show à l’autre bout du monde, le Hyundai Ioniq 9 s’expose entièrement dans sa version de série. Découvrons ce géant des routes.
La première apparition de cet inédit modèle remonte à 2020, quand Hyundai a révélé les spécificités de sa plateforme E-GMP, spiritualité destinée à accueillir les futurs véhicules 100 % électriques. Le Ioniq 9, qui a failli s’appeler Ioniq 7, se trouve être le troisième véhicule 100 % électrique annoncé, accompagnant les modèles Ioniq 5 et Ioniq 6. Le constructeur sud-coréen avait planifié de dévoiler ce grand SUV en 2024, et nous y sommes. Que faut-il en retenir ?
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Gabarit : Un EV9 en plus majesteux
Le Kia EV9 se distingue déjà par ses dimensions conséquentes avec ses 5,01 mètres de long, 1,98 mètre de large et un empattement de 3,10 mètres. Le Ioniq 9 propulse ces mesures encore plus loin en s’étirant à 5,06 mètres de long, conservant une largeur équivalente mais allongeant son empattement à 3,13 mètres.
Capacité d’accueil de 7 passagers et un coffre généreux
Le profil cubique de cette voiture lui confère une capacité volumineuse pour les bagages. Tandis que le coffre de l’EV9 offre seulement 313 litres en configuration complète, le Ioniq 9 permet de charger 620 litres. En rabattant la troisième rangée de sièges, le volume s’accroît à un remarquable 1 323 litres. Toutefois, concernant le « frunk » (coffre avant), la nouveauté n’opère pas mieux que l’EV9 : 88 litres pour les versions à propulsion contre 90 litres pour l’EV9. En transmission intégrale, les deux présentent une capacité identique de 52 litres.
Des performances supérieures
Le Ioniq 9, bien qu’il soit plus massif et potentiellement plus lourd que l’EV9 (aucune donnée détaillée n’a été fournie), compense ce surplus par des motorisations plus puissantes. En version propulsion de base, son moteur propose 160 kW soit 218 chevaux, se distinguant des 204 chevaux du modèle EV9. Il existe également une version 4×4 munie d’un autre moteur électrique de 70 kW (95 ch) à l’avant. Enfin, la version Performance remplace ce moteur par un second moteur de 160 kW, soit le même que l’on trouve à l’arrière, réunissant ainsi 320 kW ou 435 chevaux au total. C’est plus que le sommet de puissance de l’EV9, qui ne dépasse pas 385 chevaux.
Autonomie renforcée par rapport au modèle Kia
La capacité de la batterie est également plus importante avec 110,3 kWh contre un peu moins de 100 kWh pour le Kia. Grâce à un coefficient de trainée (Cx) avantageux de 0,26, si l’on opte pour les rétroviseurs caméra (ce choix est-il vraiment judicieux ?), la version propulsion devrait proposer plus de 600 km d’autonomie, contre 563 km pour l’EV9.
Ce n’est pas tout : bien que l’architecture 800V de la plateforme E-GMP reste la même pour ces deux véhicules, la puissance de charge passe de 210 à 350 kW. Passer de 10 % à 80 % de charge prend alors le même temps, soit 24 minutes, malgré une batterie de plus grande capacité.
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Un design évoquant le grand Hyundai Kona
Sur le plan esthétique, le Hyundai Ioniq 9 surprend moins car il s’aligne sur les tendances stylistiques récentes de la marque. Il se positionne comme un croisement entre le Kona et le Santa Fe. Il affiche une signature lumineuse avant verticale composée de nombreux pixels, des phares additionnels de forme carrée, un profil de break, et une arrière inspirée de Volvo, avec le nom écrit en lettres capitales et des feux arrière verticaux à la découpe particulière au milieu, plus étroits vers le haut du hayon, et toujours un motif pixelisé.
Un intérieur moderne
L’intérieur a été conçu dans la lignée des dernières créations Hyundai avec une planche de bord arborant un double écran incurvé, des lignes douces, un espace lumineux et épuré (sans être exagéré) et adaptable. Les sièges de la deuxième rangée peuvent tourner à 180° pour une disposition face à face, et les configurations possibles incluent six ou sept places. On peut même incliner entièrement les sièges pour se reposer.
À propos des tarifs ?
En prenant en compte ses spécifications, on peut s’attendre à un tarif d’entrée supérieur aux 73 000 € du modèle EV9. Avantageusement, il ne sera pas soumis au malus CO2. En ce qui concerne le malus basé sur le poids, il faudra attendre la version finale du projet de loi de finances 2025. La vente commencera d’abord en Corée du Sud et aux États-Unis durant le premier semestre de l’année prochaine. L’Europe, y compris la France, suivront par la suite.