La japonaise ne date plus d’hier, et il est surprenant de constater qu’elle figure encore parmi les modèles disponibles. Cependant, il semblerait que sa retraite soit imminente, une pause bien méritée.
Introduite sur le marché européen en 2013 mais présentée sous le nom de Mirage au Japon deux ans plus tôt et développée durant les années 2000, la Mitsubishi Space Star s’apprête à célébrer ses 12 ans. C’est un âge particulièrement respectable pour un véhicule, compte tenu du fait que le cycle de vie commercial moyen tourne généralement autour de 7 ans.
Dans ce contexte, et surtout en sachant que la petite citadine ne se conforme pas à la norme de sécurité GSR II, qui requiert des dispositifs désormais essentiels pour être vendue depuis le 7 juillet dernier (comme l’alerte de somnolence, par exemple), il est étonnant de la voir encore répertoriée. Néanmoins, une explication à cela existe.
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Des réserves suffisantes jusqu’en mi-2025
Lors de la présentation du nouvel Outlander, que nous aborderons très bientôt, nous avons eu l’occasion de discuter de la Space Star avec Pierre Guignot, le président de Mitsubishi Motors en France. Il nous a confirmé que la citadine compacte n’avait pas bénéficié de mise à jour.
“Nous opérons sous le régime de dérogation de 10 %. Nous respectons ce quota”.
Il est effectivement permis de continuer à vendre un véhicule dépourvu des dernières technologies imposées, à condition que les ventes restent sous un certain seuil. Par exemple, cela permet à l’Alpine A110 de rester également disponible sur le marché.
Concrètement, “le stock actuel et les véhicules à écouler devraient nous tenir jusqu’à fin juin 2025”. Si jamais vous cherchez à réaliser une belle affaire, précipitez-vous dans les concessions de la marque aux trois diamants, c’est le moment idéal. D’autant plus qu’il devient rare de trouver des véhicules à moins de 20 000 € de nos jours.
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Un remplacement à l’ordre du jour ?
Est-il prévu qu’une nouvelle Space Star voie le jour ? Il est encore beaucoup trop tôt pour avancer une telle affirmation. Déjà, l’année prochaine sera marquée par deux nouvelles arrivées sur le segment C (voitures de taille moyenne), qui seront deux véhicules issus de la collaboration avec Renault. Ces modèles, selon Pierre Guignot, auront “une identité Mitsubishi encore plus marquée” que le récent ASX redessiné, cousin du Captur.
Par ailleurs, le marché des petites citadines est aujourd’hui complexe à aborder. Entre les contraintes de sécurité et les normes anti-pollution à respecter et le besoin d’électrification, les petites voitures deviennent coûteuses à produire pour les constructeurs et ce segment est donc de moins en moins considéré.
Un jour une Twingo estampillée Mitsubishi ?
Néanmoins, pourquoi nier une possibilité future ? Peut-être pas nécessairement en version thermique ? Il y a quelques années, au début des années 2010, Mitsubishi avait collaboré avec le groupe PSA pour introduire une mini-citadine électrique, la i-MiEV, soeur des Citroën C-Zero et Peugeot iOn. C’est une piste à envisager. Récemment, Nissan a annoncé sa volonté de concevoir une mini-citadine électrique avec Renault. Nous pourrions envisager la même initiative pour l’autre partenaire de l’alliance et envisager pour 2026-2027 une Twingo électrique badgée Mitsubishi. Bien que Pierre Guignot n’ait pas formellement confirmé cela, il n’a pas non plus fermé cette porte. C’est un sujet à surveiller de près.