Le dossier de ce conducteur irresponsable est accablant. Arrêté pour une infraction de vitesse excessive, il a résisté aux forces de l’ordre, provoquant ainsi une poursuite prolongée à une allure vertigineuse. Le tribunal a été intraitable lors de son audience.
L’affaire commence le 11 novembre dernier dans le département de l’Oise. Un conducteur, au volant d’une Opel Corsa, est pris en flagrant délit par les gendarmes, circulant à 142 km/h sur une départementale où la limite est fixée à 80 km/h. Au lieu d’obtempérer lorsque les autorités lui demandent de s’arrêter, il décide d’accélérer, se précipitant sur l’autoroute A1 en direction de Lille, et force même le passage au péage d’Arsy.
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Un excès de vitesse menant à une poursuite effrénée
Une chasse automobile de grande envergure s’engage alors entre le peloton autoroutier de Senlis et le chauffard, selon les déclarations de l’adjudant du peloton lors du procès au tribunal de Beauvais récemment. Ces détails ont été rapportés par le quotidien Le Parisien :
« Nous étions en train de dresser une contravention à un autre automobiliste lorsque nous avons entendu l’appel de refus d’obtempérer sur nos fréquences. Il est passé quelques instants après devant nous, et nous avons commencé à le suivre ».
L’automobiliste se prend pour un as du volant
En confrontation avec l’Alpine A110S des forces de l’ordre, le fuyard n’a aucune chance. La voiture, spécialement conçue pour les opérations de la gendarmerie, rejoint rapidement son niveau pour lui ordonner de s’arrêter. Mais il persiste :
« Nous lui avons clairement fait comprendre qu’il devait stopper. Pourtant, il a continué à accélérer. Le tachymètre a atteint 180 km/h. Il a commencé à zigzaguer entre les voitures sur les quatre voies et même sur la bande d’arrêt d’urgence ».
Le gendarme aux commandes de l’Alpine en rajoute sur l’attitude néfaste du conducteur en fuite :
« Il semblait vouloir créer un accident pour nous empêcher de l’appréhender ».
Observant ce comportement de plus en plus dangereux, les autorités ont dû appeler des renforts. C’est seulement après 25 minutes de course à toute allure que l’homme au volant fait halte sur une aire d’autoroute, où son arrestation a nécessité des mesures énergiques :
« Après une poursuite de 25 minutes sur l’A1, le conducteur s’est arrêté à l’entrée d’une aire de repos. Comme il refusait d’éteindre le moteur, nous avons été contraints de briser la vitre ».
Une peine de prison ferme en conclusion
Lorsque les gendarmes l’interceptent, ils constatent que cet individu, âgé de 20 ans, ne possède pas de permis de conduire et est sous l’effet de stupéfiants ! Durant l’audience, il tente une défense osée pour s’en sortir :
« Je n’ai pas remarqué cette voiture de police. Une voiture tentait de me doubler, et j’ai simplement voulu l’en empêcher en déviant légèrement ».
Le verdict est ferme. Le jeune homme est condamné à 10 mois de prison ferme avec mandat de dépôt à l’issue de sa comparution au tribunal correctionnel de Beauvais le 13 novembre.
Flashé à 180 km/h sur une route limitée à 110
La même vitesse de 180 km/h a également été enregistrée en Corse, ce même week-end du 11 novembre. Profitant des conditions ensoleillées, un automobiliste aux commandes d’une Volkswagen a atteint cette vitesse sur la RT11, une route avec une limite de 110 km/h. Même si la vitesse retenue a été abaissée à 170 km/h, cela n’a pas adouci les conséquences. De plus, cet individu était alcoolisé au moment du contrôle par la gendarmerie. Résultat de ses excès : une voiture immobilisée, un permis suspendu pour 6 mois, et une perte de 6 points de permis. Ceci, avant même d’affronter les conséquences judiciaires.